23 ans a Siem Reap
23 ans a Siem Reap Apres un nouvel an a Dien Bien Phu, on s'est dit que feter ses 23 ans a Phnom Pen aurait ete un peu glauque. La petite Josephine, que dis-je la grande demoiselle de 23 ans s'est donc reveillee le jour de son anniversaire a Siem Reap, ville bien plus jolie et surtout un peu moins chargee d'histoire, quoique... Et comble d'ironie, les moustiques cambodgiens ont meme eu un peu d'avance. L'oeil de la grande fille avait double a son reveil. Ici les moustiques piquent pour souhaiter un bon anniversaire, encore fallait-il bien fermer sa moustiquaire mamselle, je n'ai pas ete pique MOI!! Apres un gros petit dej dans une excellente patisserie (muffins, coconut cake, chausson aux pommes et brownie d'anniversaire, que du local en somme!) nous nous sommes balades dans la ville. Les gens tous aussi souriants les uns que les autres nous abordent pour nous proposer de nous emmener voir les temples en tuk tuk. Comprenant rapidement notre desinteret pour leur proposition, ils nous parlent simplement essayant de savoir d'ou l'on vient, ce qu'on fait ici. Un souffle d'humanite, de choses simples qui font chaud au coeur. Au detour d'un temple, un jeune professeur agite ses mains comme pour nous inviter dans sa classe. James est jeune, branche car il parle anglais mieux que les autres. Son reve, un jour peut etre quitter le Cambodge et aller visiter l'Occident. Ses yeux s'illuminent lorsque nous lui disons que nous avons tous les deux vecus a Londres. Dans sa classe il est tres respecte mais plaisante avec ses eleves qui ont surement le meme age que lui. Nous sommes la assis parmi tous ces eleves et on ressent toute l'energie et la soif de savoir les animant."You must work hard after class. If you don't speak english, money will hate you!" James dit ca en riant mais sa phrase est lourde de sens. Nous restons a la fin du cours pour parler avec un jeune etudiant ravi de pouvoir parler anglais. Il nous raconte qu'il vient d'une autre province et qu'il n'est jamais sorti de son village, Siem Reap etant le plus grand des voyages qu'il ait fait. Sa famille est trop pauvre, et meme en travaillant son salaire serait trop maigre pour lui permettre de voyager. Ce sourire sur son visage ne se fane pas. Comme l'impression que pour lui finalement ces quelques mots echanges en anglais sont un voyage en Occident. Souvent les choses les plus simples sont celles qui touchent le plus. Ce moment restera dans nos memoires comme une grande lecon de vie, plus qu'un simple cours d'anglais...